Les pleurs du matin

Lorsque vous choisissez de faire garder votre enfant, c'est un changement de vie pour la famille qui s'opère. Votre enfant va devoir s'habituer à beaucoup de nouvelles choses : d'où l'importance de la période d'adaptation.

Mais selon son âge, son caractère, son environnement de vie, cette période de transition, où au final il se sentira tranquille et rassuré dans son nouveau milieu de vie, prendra plus ou moins 1 mois.

Pour facilité cette période, qui à certains moments est peu agréable pour l'enfant, les parents et l'Ass Mat que je suis, il y à des choses à faire et d'autres à éviter. Mais de toutes façons, comme l'enfant n'a que très peu de moyen de s'exprimer avec des mots, les pleurs du matin, même si elles ne durent que quelques minutes, sont très habituels.

 

Pour facailter la transition, chaque matin, il faut suivre un petit rituel. Quand vous toquer à ma porte, je vous ouvre et vous dit bonjour, en précisant aussi le prénom de votre enfant, pour qu'il sache que je l'attendais. Je n'impose pas de bisous, mais au moins un regard, un sourir.

Je vous laisse le désabiller et le déchausser ; c'est le moment où vous lui expliquez en quelque mots simples que vous allez à votre travail et que vous reviendrez le rechercher après. Pour montrer que vous êtes rassurer, préciser lui qu'il va passer une bonne journée et qu'il va bien s'amuser ; à son tour il sera rassurer.

C'est à ce moment que je prends le relais, vous pouvez alors partir travailler sans crainte : votre enfant le sentira, sèchera ses larmes et se tournera alors vers une nouvelle activité.

 

Voici deux documents qui en parlent très bien, pris sur le net :

 

- un article venant de www.mamanpourlavie.com :

 

Votre enfant a commencé la garderie et tous les matins c’est la crise de pleurs. Il s’agrippe à vous et ne veut pas vous laisser partir. Vous vous demandez comment faire?

Vous êtes tout aussi bouleversée que lui par sa peine et vous vous demandez certainement comment faire pour que les séparations du matin se passent tout en douceur…

 

Maman se sent bien, bébé se sent bien!

La première des choses à retenir, c’est que les enfants sont de véritables petites éponges à émotions. Si vous ne vous sentez pas bien de le laisser à la garderie, ce sera d’autant plus difficile pour lui. C’est pourquoi il est important d’avoir une bonne communication avec le milieu de garde et l’éducatrice, ce qui vous aidera à créer un lien de confiance et sécurisera du même coup votre enfant.

Certains âges sont aussi plus difficiles : la période du 8 à 12 mois, où l’enfant vit une crainte de l’étranger et pleure dès que son parent sort de son champ de vision, peut être une période plus critique pour la garderie. Il faut donc rassurer l’enfant, mettre des mots sur ses émotions, lui dire qu’on va revenir, le situer dans le temps : « C’est difficile hein mon coco? Tu as de la peine… Après les jeux, le dîner, le dodo, je serai là! »

 

Intégration en douceur…

Les enfants réagissent au changement, c’est vrai. Mais ils ont aussi une formidable capacité d’adaptation lorsqu’on respecte leur rythme. Si votre enfant a commencé la garderie avec de très longues journées, où il doit manger, faire dodo, jouer, c’est beaucoup pour lui. On pourra donc, dans la mesure du possible, et pour quelques semaines, réduire les journées de garderie et permettre à l’enfant de se réhabituer graduellement à cette nouvelle routine.

 

L’importance des rituels

Une routine bien établie et des petits rituels sécuriseront aussi votre enfant dans cette nouvelle aventure. Vous pouvez donc commencer à parler de la garderie dès le lever à la maison, expliquer à l’enfant ce qui se passera, ce que vous ferez durant votre journée et ce qu’il fera durant la sienne. Une fois à la garderie, un rituel d’au revoir court, mais chaleureux aidera votre enfant mieux comprendre ce qui se passe. Un bisou, un câlin, un « je t’aime » et on quitte, en toute confiance. Les « bye-bye » qui s’éternisent font vivre à l’enfant un sentiment d’ambiguïté : «Elle quitte ou pas, ma maman? »

Bien sûr, les premiers jours, vous pouvez entrer dans son local et passer quelques minutes avec lui, le temps qu’il s’acclimate à son nouvel environnement, mais une fois que vous avez traversé la porte, n’y restez pas et autant que possible, ne revenez pas si vous l’entendez pleurer. Soyez rassurée, les éducatrices sont formées et outillées pour de faire face à ce genre de situations et elles vous appelleront si la situation se détériore. N’ayez crainte, la plupart du temps, la crise se calme dans les minutes qui suivent le départ du parent.

 

Objet de transition

Enfin, un objet de transition peut grandement aider votre petit à vivre ces moments difficiles. Un petit toutou qu’il aime bien, une doudou confortable, sa suce ou un petit foulard avec l’odeur de maman sont autant d’objets qui l’apaiseront lorsqu’il est en crise. Plusieurs éducatrices ont aussi l’idée géniale de monter de petits albums de famille, avec des photos de papa, de maman, de la grande sœur et du petit chien, qu’elles gardent dans le local et qui permettront à l’enfant de reprendre contact avec ses repères et de se sentir compris dans son sentiment d’insécurité.

 

Bref, il n’y a pas de formule magique. L’amour, la confiance et une bonne dose de patience feront en sorte que les crises s’estomperont peu à peu et que la séparation du matin se passe dans le calme et le bonheur, pour tout le monde!

 

Solène Bourque, Psychoéducatrice
Solène Bourque est maman de deux enfants, Ariane et Thomas. Elle est psychoéducatrice et aussi instructrice certifiée en massage pour bébé (AIMB). Elle a œuvré durant de nombreuses d’années en milieu communautaire auprès de parents et d’enfants 0-5 ans et elle enseigne maintenant en techniques d’éducation spécialisée au Cégep du Vieux-Montréal. Elle est coauteure du livre « 100 trucs pour les parents des tout-petits », publié en 2010 aux Éditions de Mortagne.

 

 

- Un autre texte venant de Sonia Leclerc Éducatrice (sur le site www.educatout.com) :

Un changement de milieu de garde est une situation que plusieurs enfants pourront être amenés à vivre au cours de leur enfance. Ce que vit votre enfant est un changement important qu’il ne faut pas prendre à la légère. Par contre, lorsqu’il est pris en considération, ce changement peut se vivre tout en douceur.  Les réactions sont donc normales et compréhensibles. Comme chaque enfant est différent, les réactions ne seront pas les mêmes et peuvent se faire ressentir à tous les niveaux : irritabilité, manque d’appétit, troubles du sommeil, agressivité, etc.

 

Les premiers jours, l’enfant est sous l’effet de la nouveauté. Après quelques jours, il réalise que cette nouvelle situation est pour rester donc, certaines réactions peuvent alors se présenter à ce moment. La période d’adaptation varie d’un enfant à l’autre. Il n’y a pas de durée fixe et cela peut dépendre de différents facteurs, en particulier si l’enfant vit plus d’un changement à la fois. Dans la plupart des cas, l’adaptation se fait entre dix jours et un mois.

 

Pistes d’intervention

  • Mettez des mots sur les émotions vécues par l’enfant, montrez-lui votre compréhension face à ce qu’il vit.  Il est important de ne pas minimiser la situation.
  • Ayez une attitude positive envers le nouveau milieu, la nouvelle éducatrice, les nouveaux amis. Cette atmosphère de confiance sera alors transmise à l’enfant.
  • Laissez le temps nécessaire à l’enfant pour s’adapter. Il est bien sûr préférable que ce dernier ne sente aucune pression quelconque de la part de l’adulte.  Il est normal, en tant que parent ou éducatrice, de vouloir que cette situation change rapidement, car il n’est pas très évident de voir l’enfant en pleurs tous les matins. Par contre, des signes d’impatience n’aideront en rien l’enfant.
  • Intéressez-vous aux nouveaux lieux, promenez-vous avec l’enfant, posez-lui des questions sur son nouvel environnement.
  • Participez à certaines activités et sorties organisées, passez un peu de temps dans son local. Montrez-lui votre implication dans son nouveau milieu.
  • Permettez à votre enfant de voir ou de communiquer avec des amis de son ancien service de garde s’il en sent le besoin.
  • Demandez à votre enfant de trouver une solution avec vous pour calmer sa peine, le matin.
  • Créez un rituel de départ. Une série de gestes ou de mots qui seront échangés de façon identique, tous les matins, suivie du départ de papa ou de maman. Par exemple,  un bisou sur chaque joue, un câlin et une tape dans la main.

 


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